Mboro: Diogo a perdu ses cimetières à cause des sociétés d’exploitation minière

Les sociétés d’exploitation minière accaparent les terres des acteurs du monde rural et détruisent l’environnement.  A l’image de la localité de Diogo, dans la zone des Niayes, menacée aujourd’hui de disparition.  
 80% des produits maraîchers issus des Niayes proviennent de la zone de Diogo. Mais ce potentiel est remis en cause. A cause de la concession (44.500 hectares) qui est cédée à l’entreprise australienne Mineral Deposits Limited (Mdl). Les producteurs,  de Kayar à Lompoul, sont tous menacés.
Ces populations ne savent pas quand elles seront déguerpis. Leurs maisons sont hypothéquées. « La violence s’est installée à Diogo. Il y a eu un soulèvement, des pères de famille ont été emprisonnés, etc. Récemment, Diogo a perdu ses cimetières. Ils sont en train de voir où les relocaliser. Ce qui est très dramatique», révèle, la mort dans l’âme, dans Sud quotidien, Ndeye Fatou Ndao, représentante des producteurs et productrices de la zone.
A l’en croire, c’est l’œuvre de la Grande Côte Mining Concession (Gcmc) où 7000 tonnes de sables titanifères sont traitées par heure pour produire du zircon et du quartz. Elle a aussi accusé « les Industries chimiques du Sénégal (Ics) qui ne connaissent même pas la limite de leur concession. Ces sociétés déguerpissent les populations en toutes occasions. Elles ont déjà déguerpi Mbal Diop et Mbal Ndiaye qu’ils ont commencé à exploiter».
Les populations de Ngade Ngomé, indique-telle,  vivent le même traumatisme avec l’agression des Ics qui creusent jusque près des maisons qu’elles encerclent.
Ces complaintes ont été mises en exergue à l’occasion de l’atelier national sur la Réforme foncière et l’accès des femmes à la terre, organisé les 28 et 29 juin derniers à Dakar par le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr).
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