Débat sur le pétrole au Sénégal : Ousmane Sène du Warc invite « à plus de sagesse »

La découverte du pétrole et du gaz continue d’alimenter les débats. Lors d’un forum organisé vendredi dernier, le directeur du Centre de recherche ouest-africain (Warc), Ousmane Sène, pense qu’il faut aborder le débat sur le pétrole « avec plus de sagesse » compte tenu de la complexité de la question, a indiqué Le Soleil.

Question avant-gardiste. « Le Sénégal peut-il échapper à la malédiction du pétrole ?». Tel est le sujet débattu, vendredi dernier, au Warc, par le forum de la jeunesse sur le pétrole. «Nous devons faire attention à ce sujet en essayant d’être plus sage et plus intègre », a déclaré le directeur du Warc, Ousmane Sène. Il a invité « à plus de sagesse » du fait de la complexité du problème.

Le responsable du programme gouvernance à Oxfam, Elimane Kane, est revenu sur les enjeux. Il a souligné que la mobilisation des ressources minérales doit profiter à tout le monde et réduire l’aide publique au développement. «Dans le monde, on veut accélérer la croissance ; les enjeux du pétrole dépassent la contingence des personnes. Les jeunes doivent être dans les instances de prise de décision », a-t-il déclaré.

Il a rappelé que le code pétrolier de 1998 a été adopté dans un contexte d’incitation aux investisseurs. « Il faut revoir le code pétrolier pour optimiser les ressources de l’État », a-t-il lancé. M. Kane invite à rendre accessible les aspects complexes. « On nous fait comprendre que cette affaire est complexe ; mais la simplicité nous permet de comprendre la complexité. Le Sénégal a une opportunité pour éviter la malédiction du pétrole. Ce secteur ne peut pas être géré différemment », a-t-il déclaré, en insistant sur le fait que les Sénégalais doivent être maîtres de leurs ressources minières.

Amadou Ndour, spécialiste des relations internationales a noté que l’or noir est le premier produit commercialisé dans le monde. « L’Afrique est un champ de pétrole modeste mais stratégique. La France importe 36,3 % de son pétrole de l’Afrique, les États-Unis 20,4 % et la Chine 30 % », a-t-il relevé. Il a exhorté à un partage de la rente pétrolière.

Marie Mbathio Ndiaye, membre du Forum social sénégalais (Fss), estime que les jeunes doivent s’intéresser au débat sur le pétrole au regard des relations faites par la presse. « Ce pétrole devrait être une bénédiction et non une malédiction », a-t-elle affirmé.

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