Daech a truffé Mossoul d’explosifs

Alors que la campagne pour reprendre Mossoul a commencé dans la nuit du dimanche 16 au lundi 17 octobre, les forces armées qui participeront à la bataille font face à un obstacle : des engins explosifs improvisés produits par le groupe État islamique à une échelle quasi industrielle.

Dans un reportage publié par L’Orient-Le Jour, le reporter Wilson Fache a constaté à quel point la reprise de la ville de Mossoul à l’État islamique va être difficile. Quelques jours après la libération d’une poignée de villages à l’est de la ville, un officier kurde et ses hommes ont pour mission de désamorcer les bombes artisanales placées par les djihadistes du groupe État islamique (Daech) pendant leur occupation.
“Daech savait que les combattants peshmergas allaient attaquer, assure au quotidien de Beyrouth le colonel Serbast Sleman. Ils ont donc piégé les routes menant aux villages.”

“Des dizaines de drapeaux rouge sang placés pour signaler la présence de mines se détachent sur la prairie aride. Accroupi, le colonel de 43 ans achève sa besogne en quelques minutes seulement. ‘Il y avait assez d’explosif pour nous tuer tous’, explique-t-il calmement en ôtant ses gants noirs.

Voilà vingt ans que ce père de quatre enfants, que ses hommes ont surnommé le ‘Tigre jaune’, désamorce des bombes, mais jamais auparavant il ne s’était retrouvé en présence d’engins explosifs improvisés (IED) d’une telle qualité. ‘Les techniques de Daech sont plus avancées que celles d’Al-Qaida’, assure le colonel Sleman.‘Ils ont des bombes que vous ne pouvez même pas voir. Parfois, tu ouvres une porte et ça explose. Parfois, tu t’assieds sur un canapé et ça explose. Ils piègent même les frigos. Si tu l’ouvres, ça explose’, explique-t-il.

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