Crise au Burundi: L’opposition boycotte les pourparlers

La Cnared, principale coalition d’opposition n’a pas pris part, ce samedi à Arusha, au nord de la Tanzanie, au dialogue de sortie de crise au Burundi. Un pays en proie à une grave crise politique depuis plus d’un an, provoquée par le troisième mandat présidentiel de Piere Nkurunziza. L’ancien président tanzanien, Benjamin Mpaka en est le facilitateur depuis deux mois de ces discussions confié à l’Ouganda comme médiateur.

Autour de la table des négociations, on peut y voir des diplomates, des représentants du gouvernement, du parti au pouvoir ainsi que des représentants de la société civile venant de Burundi. Cependant, l’opposition regroupée au sein d’une coalition dénommée Cnared a brillé par son absence lors de ces pourparlers. Hormis, le président du FNL Agathon Rwassa, qui est vice-président de l’Assemblée nationale du Burundi, mais qui se réclame de l’opposition, les leaders des partis du Cnared avaient été invités à titre individuel et ont donc décidé de boycotter cette rencontre, estimant qu’ils devaient y être invités en tant qu’entité. Léonard Nyangoma qui a créé le Cnared est, par contre, le seul présent qui est venu à titre personnel afin que l’on présente son parti.

Pendant toute la durée de la cérémonie officielle de relance du dialogue inter-burundais, aucune allusion à la plateforme d’opposition n’a été faite bien que pourtant présente, sans doute, dans toutes les pensées. Cependant, tous les interlocuteurs ont insisté sur un dialogue qui doit être inclusif. Il n’y aura pas de négociation directe. Les cinq jours seront exclusivement consacrés à l’écoute.

Le pouvoir burundais refuse de s’asseoir à la même table que la coalition d’opposition qu’il accuse d’être liée à une tentative de coup d’Etat, en mai 2015, et aux violences actuelles. Ce, malgré la pression internationale.

 

 

 

 

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