Consensus générationnel pour le futur, Par Moustapha GUEYE

Les générations passent, les Nations demeurent ! Il est des moments favorables pour les peuples de faire émerger certains de leurs enfants qui deviennent ainsi de Grands Hommes. Tous les Grands Hommes l’ont été du fait de leurs actions à un moment précis de l’histoire quand il s’est agi de relever les plus grands défis de leurs peuples. Le Sénégal est une Nation jeune, un pays géographiquement petit mais grand par la valeur et la contribution de ses enfants à l’histoire récente de l’Afrique. Nous faisons partie des modèles de stabilité, de bonne gouvernance et de démocratie en Afrique. Notre modèle a pu tranquillement assurer le passage du témoin du relais de Senghor à Macky Sall en passant par Diouf et Wade. Pour la première fois, une génération d’après l’indépendance est en charge des destinées de notre Nation. Nous sommes appelés à enclencher une nouvelle trajectoire historique pour notre pays. Par la Grâce de Dieu et dans sa toute clairvoyance, Il nous a offert un Président à la hauteur de la tâche. Eh oui le Président Macky Sall est à la hauteur de la charge. Depuis son accession à la magistrature suprême de notre pays, il a créée les cadres adéquats et de nouveaux instruments de progrès ; il a posé des actes forts et nous a inspiré. Les éléments suivants témoignent de son engagement à écrire son histoire, une nouvelle histoire pour laquelle, chacun de nous membre de sa génération, se doit d’apporter sa contribution. Il a créé, comme un leader, un contexte favorable au progrès.

  • PSE
  • Acte III avec à la clé la territorialisation des politiques publiques
  • PUDC, répliqué par ailleurs (Togo)
  • PUMA en cours
  • Référendum ayant amélioré notablement la constitution dans le sens d’une avancée démocratique : n’importe quel citoyen peut être candidat et être élu ; le mandat du PR est renouvelable une fois
  • Le Haut Conseil des Collectivités locales pour une plus grande participation des élus locaux aux politiques publiques
  • La modernisation du service publique à qui il est assigné une exigence de performance et de démocratie administrative
  • Le renforcement de la société civile qui trouve un meilleur environnement favorable à son expression et sa participation aux instances de décision ; il y a une augmentation des mouvements citoyens dans tous les domaines
  • Les syndicats sont en verve
  • Le dialogue national est en cours

Un président est juste un président. Il inspire, indique la trajectoire, contrôle et fait des rappels. Tous les autres enfants du Sénégal, quelque soit leur lieu d’ancrage social ou professionnel, ont aussi une responsabilité historique de contribuer au succès, à la réalisation et à l’achèvement des bonnes idées. Nous avons un Président de notre génération. Il connait le Job de Président de la République, il a eu la bonne trajectoire pour y arriver, il aime le Job et il est entrain de bien le faire. Aidons- le à le réussir et à produire les résultats dont nous avons besoin pour notre progrès et pour l’intérêt supérieur de la Nation.

Le rayonnement du Sénégal a été construit et entretenu sur le mérité de ses enfants, sur leur qualité. A travers le monde entier, les Sénégalais se distinguent. Ceux qui sont dans des postes nommés par le Sénégal, ceux qui sont dans les organisations internationales du fait de leur mérite personnel, tous représentent le Sénégal et ont contribué à sa réputation enviable.

Le Sénégal n’a pas besoin d’un autre Président pour le moment. L’enjeu n’est plus de chercher ou d’élire un autre Président. L’enjeu est de travailler, de faire fonctionner l’administration et les agences d’exécution avec transparence, efficacité et rapidité. L’enjeu est que les femmes et les hommes, nommés à des postes de responsabilités ou en charge de piloter les institutions les plus importantes fassent preuve de probité, d’intégrité, de détermination. L’enjeu est que ces femmes et ces hommes s’approprient davantage la vision d’un Sénégal émergent profitable aux générations futures. L’enjeu est aussi important pour notre presse et les hommes des Média. La presse doit se réinventer pour abandonner le futile, les ragots et le sensationnel des événements du passé pour se consacrer davantage au futur et à la construction du consensus et de la paix sociale.

Nous devons cependant relever quelques défis :

  • Mettre l’administration au travail : Rappeler et insister sur les fonctions premières de l’administration : Prestation de services et fonction normative. Promouvoir la transparence, le respect des démembrements de l’Etat comme les collectivités locales. IL faut que l’Etat central respecte un peu plus les Maires. Promouvoir la démocratie administrative.
  • Rendre les agences de mise en œuvre de la vision du PR plus performantes pour respecter les promesses et leurs livrables
  • Apaiser le climat social et professionnel
  • Transférer massivement les ressources financières au niveau des collectivités locales pour stimuler l’auto emploi, construire des infrastructures socio éducatives, généraliser l’accès aux services de base, aménager le cadre de vie et aider les communes à devenir viable : Une Commune, Un Milliard !
  • Changer les paradigmes sociaux dans le sens d’une nouvelle orientation vers la construction du futur
  • La presse se doit d’être plus avant-gardiste, plus positive et plus orientée vers le futur. Il y a trop d’événements du passé qui polluent notre vie publique et empêchent la sérénité nécessaire pour la co-construction du futur souhaité, décliné à travers le PSE. Le futur ne se construit pas à partir du passé. Construire le futur n’est pas éviter les erreurs du passé ; il ne s’agit pas de rectifier le passé. Lorsqu’on construit le futur, on le définit, on le modèle, on s’y engage et on marche vers.
  • Le dialogue national devant déboucher sur un consensus générationnel pour le futur : dans ce consensus, toutes les filles et les fils du Sénégal se doivent d’abandonner les critiques crypto personnelles et stériles. Au-delà des sensibilités politiques, au-delà des ancrages socio professionnelles et corporatistes, au-delà des appartenances religieuses, « tarihaéénne », ethniques et des localisations géographiques ; tous tant que nous sommes, nous devons travailler à construire le Sénégal dont nous rêvons pour nos enfants et les enfants de nos enfants.
  • Construire une Assemblée Nationale à la hauteur de nos ambitions de progrès : Le chaos observé dans notre Assemblée Nationale, le Temple du Peuple, siège de notre démocratie nous hante. Les futurs députés ne peuvent plus être issus, seulement, des mêmes organisations politiques qui ont échoué à faire progresser le Sénégal ; ils ne peuvent non plus avoir les mêmes profils politiciens sans vision. L’Assemblée Nationale ne peut plus continuer à être une tribune de disputes et de diatribes « téssanté ak khoulo ». Elle ne peut plus être un lieu de complots, de petites politiques et « d’incitoyenneté ». Elle doit devenir une Assemblée d’action et de développement. Elle doit être une assemblée de réformes devant voter des lois pour accélérer la mise en œuvre de l’Acte III et la réalisation du PSE. Chaque liste de candidats devra être scrutée et analysée. La majorité silencieuse doit prendre ses responsabilités et exiger un programme de Gouvernance Parlementaire des futurs candidats.
  • Mettre toutes les ressources, politiques, universitaires, religieuses, socio coutumières et culturelles dans un mouvement d’ensemble synergétique leur permettant de donner le meilleur d’elles mêmes.

El Hadj M. Moustapha GUEYE

Maire de la Commune de Sokone

Coordinateur du Réseau des Maires du Département de Foundiougne

Coach de Leadership Transformationnel

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