Commercialisation de l’arachide : des producteurs déplorent l’absence de financement

Des producteurs ont dénoncé les lenteurs dans le financement de ​la campagne de commercialisation de l’arachide ouverte depuis le 16 novembre malgré la désignation d’opérateurs, relevant aussi qu’aucun point de collecte n’a été ouvert dans les communes de Léona et Darou Mousty. A cause de cette situation, les producteurs de Léona vendent leur arachide sur le marché parallèle qui est plus rémunérateur, a déclaré Samba Diao, membre du Cadre de concertation des producteurs de cette localité de la région de Louga.

Il s’exprimait la presse, mardi, en marge d’une rencontre initiée à Kelle Gueye (commune de Louga) par le Conseil Régional de Concertation des Ruraux (CRCR) pour se prononcer sur trois points : la réforme foncière qui a fait l’objet de larges concertations au niveau des départements, les chambres d’agriculteurs en gestation et la campagne agricole. Le même constat prévaut à Darou Mousty où selon l’opérateur Habib Diéne, l’absence de financement oblige les producteurs à recourir au marché informel pour écouler l’arachide à plus de 200 le prix fixé par l’Etat.

Pour éviter une telle situation, les autorités étatiques doivent rapidement mettre en place le matériel pour la collecte des graines dés la fin de l’hivernage et financer aussi les opérateurs, plaident les deux interlocuteurs notant que certains nantis ont pris leur argent pour se lancer dans une campagne hypothétique. Concernant les chambres d’agriculture, ils estiment qu’elles sont mieux indiquées pour défendre les intérêts des éleveurs, paysans et pêcheurs à la lecture des expériences qu’ils ont vécues en Europe où ces structures existent depuis des lustres.

Parlant de la réforme foncière, ils ont affiché leur inquiétude sur la non convocation d’un atelier national alors qu’ils ont eu l’information que le texte est en phase d’être soumis à l’Assemblée nationale. Ils craignent qu’une place infime ne soit donnée aux petits producteurs au profit des agro-industriels malgré que 60% des spéculations sur le marché local soient le fruit du labeur de ces petits paysans.

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