Cinq (5) années à la tête du pays, que retenir du bilan de Macky Sall?

25 mars 2012, 25 mars 2017, cinq (5) ans déjà que le président de la République, Macky Sall a été porté à la tête du pays. Cinq (5) années de gestion, plus ou moins, mitigée, diront certains. Le règne du président Sall est marqué par des grabuges entre pouvoir et opposition, mais aussi, une « rupture » qui a du mal à s’affirmer.

Le président Macky Sall est arrivé à la tête du pays en étant candidat de la coalition « Macky 2012 ». Il avait comme slogan: « La voie du véritable développement« , et avait mené une campagne à travers le pays. Certains membres de l’opposition sont même allés jusqu’à le traiter de « traître » pour avoir coupé d’avec le mouvement d’opposition du 23-Juin (M23). Au moment où l’opposition était au « front », et combattait Abdoulaye Wade, il parcourait les coins les plus reculés du Sénégal, pour battre campagne. Ce qui lui a permis d’arriver en deuxième position du premier tour, avec 26,58 % des voix, contre 34,81 % au président sortant.

Dans l’entre-deux-tours, il réunit tous les candidats battus dans la coalition Benno Bokk Yakkar et remporte le second tour, le 25 mars, face au Président sortant. Abdoulaye Wade l’avait d’ailleurs appelé le soir même pour le féliciter, avant la proclamation officielle des résultats par le Conseil constitutionnel, avec 65,80% des voix, contre 34,20% pour le président sortant.
Quatrième Président de la République du Sénégal, il prête serment le 2 avril 2012 à l’hôtel King Fahd Palace-Soleil.

Le 25 mars 2012 fut une date qui a marqué les esprits. Celle de la fin d’un régime qui en avait fait voir, de toutes les couleurs, les populations sénégalaises. Le 19 mars 2000, marque l’arrivée au pouvoir de Me Abdoulaye Wade, et la fin du régime socialiste. De la même manière que les sénégalais avaient débouté le régime du pape du sopi qui était venu avec ses rêves, et idéaux qui n’en avaient pas fini de faire saliver les sénégalais. Tout le monde connait la suite. Que des regrets… Arriva le président « tant attendu », le « messie », en la personne de Macky Sall. Les sénégalais espèrent rompre d’avec le népotisme, l’injustice, les grands chantiers et leurs lots de scandales, entre autres…

25 mars 2012 marque ainsi l’espoir de voir le Sénégal rompre d’avec les dépenses budgétivores en réduisant le nombre de députés, mais aussi de ministres et la suppression du Sénat, rompre aussi, d’une manière définitive, d’avec le septennat etc. Que nenni… Car le 16 février 2016, le chef de l’Etat décide, sur la base de l’arrêt du Conseil constitutionnel, de prolonger son mandat, retenant, ainsi, le prétexte du Référendum du 20 mars, pour l’adopter. Et au moment où on applaudissait la suppression du Sénat, au nom du soulagement des sinistrés de 2012, voici qu’il le fait renaître sous une autre forme, celui du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), avec 150 hauts conseillers. Plus de membres que le Sénat.

Sans compter les 500 000 mille emplois promis, ramenés à 300 000. Sur ce, le Gouvernement dit en avoir fourni 200 000. On avance sur certaines questions, puis on recule sur d’autres, diront nos confrères du journal le Quotidien. Prenant l’exemple de « l’instrumentalisation de la justice », tant dénoncée par les opposants, mais aussi, la démission d’un magistrat, Ibrahima Hamidou Dème, de son poste du Conseil supérieur de la magistrature. Le cas Khalifa Sall et la caisse d’avance, Bamba Fall et Cie viennent appuyer cette théorie de « l’instrumentalisation de la justice », mais aussi, l’exile forcé de Karim Wade.

La loi sur la baisse du loyer avait fini de soulager les ménages qui pouvaient, désormais, économiser, en moyenne, 25 000 francs. Une avance vite mise aux oubliettes. Les bailleurs ne respectent pas la mesure prise par le Gouvernement, parce qu’il n’y a pas eu de suivi. La couverture maladie universelle et les bourses de sécurité familiales ne sont pas en reste.

Cependant, on note une nette volonté du président de la République de faire avancer le pays, avec son Plan Sénégal émergent (Pse). Mais, il faut reconnaître que ça bloque dans plusieurs domaines. Et la rupture, tant attendue par les sénégalais, reste à revoir.

Une des autres particularités de ce quinquennat est que l’opposition estime, qu’au soir du 3 avril prochain, elle ne reconnaîtra pas Macky Sall comme président de la République d’autant que sa tentative de casser sa promesse de cinq (5) ans ne tienne plus.

 

 

1 COMMENTAIRE
  • abdousamate1@hotmail.fr

    C’est un bilan Trés positif
    L’infrastructures
    Santé
    Sociale
    Diplomatie
    Agriculture
    Education
    Vraiment il se bat pour le sénégal et les sénégalais émergeent.

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