Cet ancien membre de la FIFA était en réalité un espion du FBI

Le New York Daily News indique qu’un ancien membre du comité exécutif de la Fifa a espionné pendant trois ans l’instance dirigeante du football mondial pour le compte du FBI.

Et voilà la Fifa encore empêtré dans un scandale. Un de plus, alors qu’elle vient tout juste de perdre un gros sponsor (la compagnie aérienne Emirates). Le New York Daily News affirmait en effet ce week-end qu’un ancien membre du comité exécutif de l’instance dirigeante du football mondial était en fait un espion du FBI. Chuck Blazer, secrétaire général de la CONCACAF, confédération regroupant les fédérations d’Amérique centrale et d’Amérique du Nord, jusqu’en 2012 aurait été contraint par les fédéraux américains de coopérer avec eux sous peine de se retrouver derrière les barreaux.

  1. 000 dollars de loyer et un appartement pour … ses chats

Blazer, décrit par le New York Daily News comme un homme vivant «comme s’il n’y avait pas de lendemain», et au train de vie dispendieux (il vivait dans un appartement donnant sur Central Park à New York au loyer de 18.000 dollars mensuels, et disposait d’un appartement attenant au sien… pour ses chats), faisait l’objet d’une enquête de l’administration fiscale américaine pour des impayés de taxe remontant sur au moins une décennie.

En échange de l’abandon des poursuites, Blazer s’est vu proposer de coopérer avec le FBI, qui enquêtait sur d’éventuels faits de corruption à la Fifa, et l’IRS (l’administration fiscale américaine). Les agents fédéraux lui ont alors demandé d’espionner les membres du comité exécutif de la Fifa, alors éclaboussé par les premiers scandales de corruption touchant Jack Warner, président de la CONCACAF, et donc patron de Blazer, pendant 21 ans, et Mohammed bin Hamman.

Des scènes dignes des grands films d’espionnage

A différentes reprises, et notamment lors des Jeux olympiques de Londres en 2012, auxquels il s’est rendu, Blazer a donc enregistré, via un petit microphone intégré à un porte-clef, les conversations qu’il avait avec des membres du comité exécutif, dont il a fait partie de 1996 à 2013. Selon le New York Daily News, Blazer aurait ainsi rencontré dans un hôtel cinq étoiles de Londres Alexey Sorokin, patron de la candidature de la Russie pour la Coupe du monde 2018, et Frank Lowy, directeur de la candidature australienne pour 2022. S’il a quitté le comité exécutif de la Fifa en 2013, Blazer, aujourd’hui âgé de 69 ans et touché par un cancer, a eu le temps, semble-t-il, de récolter de précieuses informations. Son aide clandestine a en effet coïncidé avec une série d’enquêtes sur la corruption à la Fifa, des Caraïbes à Moscou en passant par Zurich et le Qatar.

Le Figaro

 

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