Rétro foot européen: C1, C3, CR7, l’Espagne a encore dominé 2014

Le football espagnol a été marqué par le crash de sa sélection mais aussi par la domination de ses clubs, supérieurs comme jamais sur la scène européenne.

2014, annus horribilis pour la Roja, mais pas pour tout le football espagnol. La sélection s’est écrasée mais certaines individualités ont trouvé d’autres moyens de s’éclater, à l’instar du duo formé par Cesc Fabregas et Diego Costa à Chelsea. Surtout, les clubs espagnols ont vécu une année exceptionnelle, saluée par les classements de fin d’année des deux institutions maîtresses du football mondial, la Fifa et l’UEFA :

Selon le classement par points établis par la Fifa, le Real Madrid est le meilleur club en 2014, devant le Bayern Munich, l’Atlético Madrid et le Barça. Le FC Séville est neuvième.

Le coefficient UEFA, établi sur cinq saisons, consacre pour sa part le Real nettement devant… le Barça et le Bayern. Avec des campagnes européennes mitigées en 2011 et 2013, l’Atlético est quand même sixième.

En attendant un probable septième Ballon d’Or consécutif pour le duo Messi-Ronaldo pour attaquer l’année 2015, ces classements sont les dernières preuves de l’année d’une implacable vérité : en 2014, la Liga et ses représentants ont tout écrasé. Le meilleur club du monde… En 2014, le Real Madrid a incontestablement régné sur le monde du ballon rond. Il y avait déjà peu matière à douter, un dernier triomphe lors de la Coupe du monde des clubs a donné un caractère officiel au statut de meilleure équipe de la planète revendiqué par les Merengue. En dominant San Lorenzo à Marrakech, les hommes de Carlo Ancelotti se sont offert un quatrième titre sur l’année civile, après avoir remporté la Coupe du Roi, la Supercoupe d’Europe et surtout la Decima, la dixième Ligue des champions du club le plus titré sur la scène européenne. Ce succès était aussi le 22e de suite pour le Real Madrid, record du club. Car après une première moitié d’année déjà couronnée de succès, la Maison Blanche semble encore plus impressionnante depuis la reprise. Toujours intouchables en Ligue des champions, les Merengues dominent également la Liga et pourraient décrocher au printemps leur premier titre de champions d’Espagne depuis trois saisons. N’en jetez plus ? On n’a même pas évoqué les performances exceptionnelles de Cristiano Ronaldo ou la concurrence affutée…

… est bien accompagné sur la scène européenne S’il n’a de cesse de louer le football allemand, Michel Platini a également pu voir les Espagnols triompher cette saison. Et plutôt deux fois qu’une. Le 14 mai, le président de l’UEFA remet aux joueurs du FC Séville le trophée réservé au vainqueur de la Ligue Europa. Il recommence dix jours plus tard, en Ligue des champions cette fois, avec le Real Madrid. Jusqu’au bout des tirs au but, la Ligue Europa aurait pu revenir aux Portugais du Benfica Lisbonne. Face à l’Atlético, le Real aussi a tremblé mais la Coupe aux grandes oreilles ne pouvait finir qu’à Madrid, à l’issue de la première finale de C1 opposant deux clubs d’une même ville. Et c’est donc tout logiquement que la Supercoupe d’Europe a également rejoint l’Espagne, après le succès du Real sur Séville (2-0). Vainqueur de cinq trophées européens (2 C1, 3 C3) sur les cinq dernières saisons, le football espagnol n’est pas rassasié. Liverpool, corrigé par un Real intraitable, et le PSG, finalement dominé par le Barça, peuvent en témoigner. L’Atlético a également dominé son groupe, face à la Juventus, tandis que Villarreal, l’Athletic Bilbao et le FC Séville sont qualifiés pour les seizièmes de la Ligue Europa.

Les plus grandes stars sont en Espagne Même lors d’une année de Coupe du monde, les regards se braquent sur la Liga et les débats se cristallisent autour de Cristiano Ronaldo et Lionel Messi à l’heure de décerner le Ballon d’Or. Fort de ses succès avec l’Allemagne et le Bayern, Manuel Neuer a de solides appuis pour bondir sur le trophée mais le gardien allemand reconnaît lui-même qu’il ne s’avance pas en favori. Neuer est un monstre, il a face à lui deux titans. Deux hommes qui se répondent par buts interposés et entretiennent ainsi un échange très nourri, semaine après semaine.

Cristiano Ronaldo est ainsi le meilleur buteur de l’année avec 61 réalisations, trois longueurs devant Lionel Messi. Le Portugais tient cette saison un rythme jamais vu (25 buts en 14 matches de Liga), son rival lui répond en claquant deux records majeurs : meilleur buteur du championnat d’Espagne (258) et en Ligue des champions (75). Même loin des terrains, les stars de la Liga continuent de rayonner. Un exemple tiré du bruit médiatique les entourant : sur les 100 personnalités les plus influentes de la planète (célèbre classement du magazine américain Time), cinq sont des sportifs, un seul est footballeur, Cristiano Ronaldo. Ce qui lui a valu l’hommage du Roi Pelé : « J’ai une grande admiration pour son esprit de compétiteur sur le terrain et il n’est pas surprenant qu’il soit aujourd’hui considéré comme le meilleur joueur du monde. » Derrière les épouvantails Messi et Ronaldo, d’autres incontournables s’éclatent en Liga : Neymar, James Rodriguez, Gareth Bale… Logique, étant donné le pouvoir d’attraction et la richesse des mastodontes espagnols.

Spectacle sur le terrain, pactoles en dehors Au grand jeu du rayonnement international, la Liga a toutefois un rival à sa hauteur. Sur ce terrain, c’est à toi à moi entre géants espagnols et anglais. Début juillet, Forbes faisait donc du Real Madrid la franchise sportive la plus chère : valeur estimée à 2,5 milliards d’euros. Quelques jours plus tard, Manchester United signait un contrat exceptionnel avec Adidas et le magazine économique américain devait rapidement réviser son classement pour y mettre Manchester United en tête. Depuis, le Real a répondu en s’associant à des géants économiques comme Miscrosoft ou l’émirat d’Abou Dabi. Extrêmement populaire et aussi doué pour le marketing que pour le football, le club merengue a ainsi affiché des revenus records pour la saison 2013/14 : 609 millions d’euros. Pour le Barça, le chiffre d’affaires de la saison passée s’élève à 530 millions d’euros. De quoi permettre aux deux géants espagnols d’assumer leur train de vie en or, un endettement massif et des ambitions jamais rassasiées.

Eurosport

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