La balance des paiements du Sénégal déficitaire en 2015, malgré un exédent de 160,5 milliards

La balance des paiements du Sénégal est restée excédentaire en 2015 avec un solde de 160,5 milliards de francs CFA contre 217,9 milliards en 2014, a annoncé le directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Ahmadou Al Aminou Lô.

Ainsi l’incidence des transactions extérieures sur les avoirs nets extérieurs du système monétaire a été globalement positive, a t -il noté, rapporte l’agence de presse sénégalaise.

Toutefois la balance commerciale est restée déficitaire en 2015 a-t-il déclaré lors de la 9e journée de diffusion de la balance des paiements et de la position extérieure du Sénégal au titre de l’année 2015.

Le Sénégal en d’autres termes importe plus qu’il ¨n’exporte. ’’On importe presque le double de nos exportations’’, a souligné le directeur national de la BCEAO au Sénégal.

La balance des paiements est un document qui synthétise les relations financières avec l’extérieur, à travers notamment les importations et les exportations de biens et services, les investissements étrangers au Sénégal qui gênèrent des revenus ainsi que les concours extérieurs.

« C’est un phénomène qui est là de façon structurelle, surtout en ce qui concerne les produits alimentaires parce que nous avons une facture alimentaire très élevée« , a dit Ahmadou Al Aminou Lô.

Il a donné l’exemple du riz, un produit de grande consommation au Sénégal et dont « l’essentiel est importé alors qu’il y a des productions locales« .

Selon le directeur national de la BCEAO, la stratégie à mettre en œuvre pour pallier cette situation va consister à « voir comment faire pour que le Sénégal puisse commencer à substituer aux produits d’importation, des produits locaux« .

Celà cadre avec les objectifs de « la nouvelle politique agricole » dont l’ambition est de contribuer à réduire la facture liée aux importations de riz en particulier, a indiqué Ahmadou Al Aminou Lô.

« Evidemment, on ne peut pas ne pas importer parce qu’il faut des biens d’équipement lourds, des machines pour les programmes d’infrastructures comme les autoroutes, les usines ou pour l’augmentation de la capacité en énergie, mais on doit tout faire pour produire localement« , a-t-il dit.

 

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