Au Sénégal, plus de 90% de la production agricole est assurée par les petites exploitations

Plus de 90% de la production nationale agricole est assurée par des paysans et des petits producteurs, a dit Jean Pierre Senghor, coordonnateur du programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC), soulignant que plus de 2/3 des personnes vulnérables sont dans le monde rural.

‘’Il est important d’agir en milieu rural sur la création de richesses, de de conditions qui vont favoriser cette émergence mais surtout fixer les jeunes dans leurs terroirs’’ a estimé M. Senghor.

Il s’exprimait, jeudi, au cours de la signature d’un protocole d’accord entre le PRODAC et l’Agence nationale de l’Aquaculture (ANA).

‘’Nous devons réagir face à l’immigration clandestine de ces milliers de jeunes qui bravent la méditerranée pour l’eldorado’’ a regretté le coordonnateur du PRODAC.

Il ne s’agit pas seulement de les appeler et de les faire retourner à la terre mais, il faut leur montrer, concrètement par des actions précises, que c’est possible de s’en sortir chez soi, a dit Jean Pierre Senghor.

Dans l’aquaculture, il y a de très rares secteurs qui sont capables de créer autant de richesses mais aussi de fournir de protéines animales surtout avec la pisciculture, a t-il souligné.

‘’Les premières réalisations faites sont la pisciculture à Itato (Sédhiou) où tous ceux qui s’y trouvent se professionnalisent davantage car le sens que l’on donne est de les voir dans les domaines agricoles communautaires et en dehors aussi’’ a t- il fait savoir.

Il faut former les jeunes dans les DAC, les aider à sortir y sortir, avec des projets pertinents piscicoles, outillés parce qu’ils ont été formés, a plaidé M. Senghor.

‘’L’ANA a un rôle de premier plan à jouer dans cette formation dans les DAC’’ a avancé le coordonnateur du PRODAC. Dans l’élaboration de ces projets piscicoles, l’ANA ’’est le porte-étendard. De plus, il faut les former en gestion’’, a t-il dit.

‘’C’est pourquoi, que je souhaite que cet accord de partenariat soit opérationnel dès maintenant’’ a souhaité Jean Pierre Senghor rappelant que la mission du PRODAC est de mettre en place des incubateurs d’entrepreneurs agricoles.

‘’Dans ces pôles, nous préparons des professionnels piscicoles, de production de patate, de transformation entre autres’’ a t- il expliqué.

Les DAC sont des incubateurs de fermes que l’ANIDA (Agence nationale pour l’intégration et le développement agricole (ANIDA) veut installer.

Le coeur de métier de l’ANIDA est d’installer des fermes alors que le PRODAC n’en fait pas, a t-il relevé.

’’Si vous voulez de vrais fermiers, des professionnels qui veulent disposer de fermes viables, rentables, durables, ces fermiers doivent être formés, incubés, pour devenir des professionnels’’, a t-il souligné.

Selon lui, il y a une complémentarité entre les DAC et l’ANIDA.

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