Au Burundi, Gabriel Rufyiri lance un cri d’alarme aux chefs d’Etat d’Afrique de l’Est

La Tanzanie accueille ce samedi 20 mai, un sommet de la Communauté des chefs d’Etat des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC). Ces derniers doivent notamment se pencher sur la crise politique dans laquelle est enlisé le Burundi depuis deux ans. Le dialogue prôné par le médiateur, l’ex-président tanzanien Benjamin Mpaka, est au point mort. Il s’en remet aux chefs de la région vers lesquels se tourne également la figure de la société civile burundaise, Gabriel Rufyiri.

Le Burundi traverse une grave crise politique depuis plus de deux ans. La décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat – qu’il a obtenu depuis lors – a entraîné une grave crise socio-économique caractérisée par de nombreuses pénuries et une crise politique.

Le dialogue de sortie de crise, initié par l’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa, est au point mort depuis le début, le pouvoir refusant de s’asseoir avec une opposition en exil accusée d’être derrière les violences au Burundi. Il a donc décidé de s’en remettre au sommet des chefs de l’EAC qu’il a mandatée pour qu’elle prenne des décisions à même de relancer sa facilitation.

De son côté, l’une des figures de la société civile burundaise, Gabriel Rufyiri, en appelle également aux chefs de l’Etat du Kenya, Ouganda, Rwanda, Tanzanie et Soudan du Sud, leur demandant de « sauver » une population qui s’enfonce dans une misère sans nom, selon ses propres termes.

« Imaginez un pays qui n’a ni électricité, ni carburant, ni sucre, ni médicaments. C’est un pays qui est pratiquement invivable. Donc nous lançons vraiment un cri d’alarme pour que les chefs d’Etat de l’EAC puissent prendre des mesures qui s’imposent, puissent ramener de l’espoir. Parce qu’aujourd’hui tous les yeux des Burundais sont braqués vers le sommet de l’EAC. C’est pour cette raison que nous demandons aux chefs d’Etat de l’EAC de contraindre les parties en conflit, plus particulièrement le gouvernement, de rejoindre la table des négociations. Si rien n’est fait, vous voyez que le Burundi va être un enfer ! », a déclaré à RFI Gabriel Rufyiri.
Avec Rfi

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