Après les violences meurtrières au Kasaï, les FARDC appellent à la reddition des miliciens

Les Forces armées de RDC (FARDC) ont affirmé avoir repris la situation en main dans le Kasaï face à la milice Kamuina Nsapu, au cours d’une conférence de presse à l’Etat-major de l’armée à Kinshasa. Le général Léon Richard Kasonga, porte-parole des FARDC, en a profité pour appeler les miliciens à se rendre.

L’armée congolaise a livré un bilan du nombre de morts depuis la fin du mois de mars dans la région du Kasaï. « Nous avons opéré de manière professionnelle et les résultats ne se sont pas fait attendre. Parmi les insurgés terroristes, nous avons 390 tués, 503 capturés, parmi lesquels 54 mineurs, a déclaré lundi 15 mai le général de brigade Léon-Richard Kasonga, porte-parole de l’armée, lors d’une conférence de presse à Kinshasa. En ce qui concerne les forces de l’ordre, nous avons enregistré 39 tués chez les FARDC, 85 chez les policiers et 9 éléments des forces de l’ordre disparus.»

Si le général Kasonga n’a pas présenté de bilan sur le nombre de civils tués pendant les opérations militaires, il a lancé un appel aux miliciens Kamwina Nsapu. « Ces insurgés terroristes ont utilisé toutes les armes. C’est ici que je voudrais lancer un appel à tous ceux qui ont une responsabilité quelconque, qu’ils disent à leurs enfants, à leurs frères et sœurs, qu’ils sortent de la brousse. Qu’ils déposent les armes, parce qu’ils n’ont pas la capacité de nous résister. Qu’ils déposent les armes, il est encore temps ! », a assuré le porte-parole des FARDC.

« Des insurgés terroristes assoiffés de sang »

Depuis septembre 2016, la région du Kasaï, au centre de la RDC, est secouée par des violences impliquant miliciens, policiers et soldats. Elles ont fait des centaines de morts et causé le déplacement de 1,27 million de personnes, après le soulèvement de partisans de Kamwina Nsapu, chef traditionnel tué en août 2016 lors d’une opération militaire après s’être rebellé contre le pouvoir de Kinshasa.

L’ONU accuse les rebelles Kamwina Nsapu d’enrôler des enfants-soldats et d’avoir commis des atrocités, tout en dénonçant également l’usage disproportionné de la force par l’armée congolaise. En mars, deux experts onusiens y avaient été enlevés et leurs corps retrouvés 16 jours plus tard dans une fosse commune, alors qu’ils étaient missionnés par le secrétaire général de l’ONU pour enquêter sur les violences dans la région. Les Nations unies ont en effet découvert 40 fosses communes dans le Kasaï.

Le général de brigade Kasonga a accusé les miliciens Kamwina Nsapu d’en être des auteurs: « ce ne sont pas des enfants de chœur mais des insurgés terroristes assoiffés de sang, ils tuent les gens », creusent des « fosses communes (et) les jettent » dedans, « même Boko Haram ou Aqmi n’agissent pas de la sorte ».

Avec Rfi

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