Après la Tabaski : le business continue…

Bien au-delà de son aspect festif et spirituel, la Tabaski est devenu un gros business. Des opérations Tabaski en passant par la collecte de peaux, sans oublier les petites tâches annexes, la fête est un vrai business à Dakar et à l’intérieur du pays.

C’est de l’économie qui bouge. En effet, après la prière et le sacrifice du rituel qui consiste à égorger un mouton au moins, certains lorgnent déjà la peau du mouton. Non pas pour la cuisson, mais pour un business qui rapporte gros. « Je le fais depuis que je suis jeune. Le jour de la Tabaski, je loue une charrette et je sillonne les quartiers à la recherche de peau de moutons. S’il n’y a pas de trous, la peau peut être achetée jusqu’à 1500 francs », reconnaît un jeune rencontré au niveau du marché de la Gueule Tapée.

Ils sont nombreux à s’adonner à ce business très rentable. Après la collecte, les peaux sont rangées, et du sel en grande quantité est versé dessus pour éviter la dégradation. Ainsi, il y a des industriels qui viennent l’acheter moyennant 3000 francs l’unité.

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C’est ces peaux de moutons qui vont servir à la confection des sacs, chaussures et autres accessoires tels que les ceintures à l’image de Ngaye Mékhé.

Cependant, des industriels acheminent ces peaux par des conteneurs en Europe où les travaux de transformation sont beaucoup plus fins. Sachant que le marché sénégalais est plus intéressant que les autres de la sous-région, des industriels ne manquent pas de mettre le paquet pour collectionner une quantité importante de peaux de mouton.

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