Les apports de mercure estimés à 50 620 kg par an au Sénégal

L’inventaire du mercure, mené dans le cadre de l’évaluation initiale de la Convention de Minamata, a montré qu’au Sénégal les apports totaux de mercure sont estimés à 50 620 kilogrammes par an, a révélé Diomaye Dieng, conseiller technique au ministère de l’Environnement et du Développement durable.

Cela provient en grande partie des sous catégories, notamment de la production primaire de métal et de l’extraction de l’or par amalgamation au mercure, a indiqué M. Dieng, rapporte l’agence de presse sénégalaise. Il en a fait la révélation lors du lancement du Projet de développement d’un plan d’actions national pour réduire l’utilisation du mercure dans le secteur de l’extraction minière artisanale et à petite échelle d’or au Mali et au Sénégal.

Le mercure, a t- il fait observer, est le seul liquide omniprésent à l’échelle mondiale et qui, tout en étant une source naturelle, est utilisé dans différents outils et activités de la vie quotidienne.

‘’C’est un produit très toxique et très mobile, ce qui fait qu’on le retrouve pratiquement dans toutes les matrices de l’environnement (air, eau, sol et sédiments) et sous différentes formes dont la plus redoutable reste le méthylmercure’’, a-t-il signalé.

C’est pourquoi ‘’son caractère de bioamplification et bioaccumulation fait qu’il se retrouve sur toute la chaîne alimentaire et porte gravement atteinte à la santé humaine’’. De plus, ‘’les rejets de mercure constituent un facteur d’aggravation de la pauvreté dans les pays en développement et nécessitent des efforts des gouvernements pour un développement durable’’.

Dans cette même lancée, a t- il indiqué, la problématique du mercure est certes d’ordre environnemental, mais aussi économique eu égard à son large spectre d’utilisation dans plusieurs secteurs marchands, notamment l’extraction artisanale à petite échelle d’or, le secteur médical, entre autres.

Le Sénégal a signé la Convention de Minamata (Japon) sur le mercure en 2013, avant de l’adopter en mars 2016. ‘’Cette ratification marque la volonté et l’engagement du gouvernement à prendre toutes les mesures nécessaires pour la réduction, voire l’élimination de ce produit’’, a affirmé Diomaye Dieng.

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