Ahmed Aïdara cité dans la mutinerie de Rebeuss : Le silence troublant du régulateur ?

Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) qui évoquait la nécessité « de mettre en œuvre le dispositif de sanctions » face à « la persistance de certains manquements » dans le secteur audiovisuel, n’a-t-il pas une part de responsabilité dans l’affaire de la mutinerie à la Mac de Rebeuss. Une affaire qui a valu la convocation à la gendarmerie de Thiong de l’animateur de Zik Fm, en l’occurrence, Ahmed Aïdara.

Dans son émission « Teuss » du lundi 19 septembre 2016, on pouvait entendre un prisonnier insultait en direct le ministre de la Justice Me Sidiki Kaba et incitait à la révolte. Pour solidifier ses propos, le prisonnier qui appelait depuis la Mac, a invité Ahmed Aïdara à Rebeuss avec sa caméra pour filmer la mutinerie qui s’est déclenchée le lendemain (mardi). N’est-ce pas là une obligation pour le journaliste de D-Media de censurer les propos du prisonnier? Ahmed Aïdara a-t-il informé les pandores suite à ces menaces?

Aujourd’hui, l’irréparable s’est produit avec comme conséquences mort d’homme et plusieurs blessés. Le journaliste de Zik Fm est convoqué suite à une plainte déposée contre lui par l’Administration pénitentiaire.

Cependant, le Cnra pouvait immédiatement servir une mise en demeure à l’animateur de « Teuss » et à D-Media. Mais que nenni. Les services du président Babacar Touré n’ont rien fait face à cette affaire. Idem, pour le Cored présidé par Bakary Domingo Mané. Un silence troublant de ces organes de régulation des médias qui posent encore une fois la question sur l’intérêt de leur existence.

Où étaient le Cnra et le Cored au moment où Ahmed Aïdara prenait en direct un détenu de la Mac de Rebeuss qui insulte les autorités étatiques et profère des menaces qui ont été exécutées le lendemain?

Un manquement, certes, du journaliste, mais aussi, le Cnra et le Cored ont failli à leur mission.