En Afrique du Sud, la police anticorruption n’a plus de chef

Vendredi, une décision de justice a déclaré « illégale et invalide » la nomination de Berning Ntlemeza à la tête de cette unité spéciale, les Hawks (Faucons). C’est un nouveau coup dur pour Jacob Zuma, dont les proches sont systématiquement épinglés par la justice, après la ministre du Développement social blâmée par la Cour constitutionnelle pour sa mauvaise gestion de la crise des allocations familiales, le même jour.

La nomination de Berning Ntlemeza à la tête de la puissante unité des Hawks apparaît aujourd’hui entachée d’irrégularités. Le chef de la police anti-corruption avait été nommé à ce poste par le ministre sud-africain de la Police en septembre 2015, deux mois seulement après avoir été condamné par la Justice pour « manque d’intégrité » suite à de fausses déclarations sous serment.

En fin de semaine, la Haute Cour de Pretoria a donc décidé d’annuler sa nomination controversée, après avoir été saisie par deux organisations de la société civile.

Les parlementaires sud-africains, qui n’avaient été informés que très tardivement à l’époque, vont convoquer le ministre de la Police début avril. Celui-ci est accusé d’avoir « complètement écarté et ignoré les conclusions d’un tribunal ».

Quant à l’ONG Corruption Watch, elle s’est félicitée de cette décision de justice qui sanctionne « l’incompétence et les malversations » au sein du gouvernement sud-africain. Une situation particulièrement préoccupante quand il s’agit de l’unité chargée de lutter contre la corruption.

Avec Rfi

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