Abdou Salam Sall ancien recteur de l’UCAD :  » Pas stabilité avec cent mille étudiants dans un espace aussi réduit »

L’ancien recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Abdou Salam Sall, s’est prononcé sur les évènements douloureux qui secouent l’institution avec notamment la mort de l’étudiant Bassirou Faye. Pour lui non seulement l’usage de la force ne règle rien mais surtout on doit pas s’attendre à une stabilité avec cent mille étudiants confinés dans espace si réduit.

« Il faut regretter le décès de cet étudiant. La mort de cet étudiant montre qu’on ne peut faire passer une réforme par les muscles. Il faut faire passer une réforme par le dialogue, par le renforcement de l’autonomie de l’université. Il faut que les enseignants se sentent concernés de ce qui se passe dans leurs universités. C’est ça les enjeux. La spécificité de l’université, c’est la concentration élevée d’intelligence et de compétences. Il faut prôner le dialogue pour faire passer les réformes », a préconisé Abdou Salam Sall dans les colonnes de Walfadjiri.

Rappelant les circonstances qui avaient conduit à la mis en place de la police universitaire, l’ancien recteur de l’UCAD confie : « Lorsque j’étais recteur, c’est l’assemblée de l’université qui avait voté pour la mise sur pied de la police universitaire qui n’est pas une police civile. A l’origine, ce sont les étudiants qui devaient constituer les 30% de cette police avec un dispositif de vidéo surveillance universitaire. Il faut aussi relever qu’on ne peut pas prétendre à une stabilité en mettant 100 mille étudiants dans un espace aussi réduit ».

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