34ème édition du Magal de Porokhane: La mouridiyah célèbre sa mère

Sokhna Mame Diarra Bousso (1833-1866) fut la troisième épouse de Mame Momar Anta Salli Mbacké et la mère de Cheikhouna Ahmadou Bamba, Khadimou Rassoul, fondateur du mouridisme.

Elle fait l’objet d’une très haute considération et d’une dévotion particulière de la part des membres de la confrérie des mourides. Une célébration annuelle – dénommée « Magal » comme le Grand Magal de Touba – lui est dédiée à Porokhane, une localité proche de Nioro du Rip dans la région de Kaolack, où elle mourut à l’âge de 33 ans. Ce pèlerinage est le seul dédié à une femme au Sénégal. Il attire chaque année des centaines de milliers de disciples, surtout des femmes, qui visitent son mausolée et plusieurs autres lieux saints. Des places rappelant la vie de Mame Diarra sur cette terre

Retour sur la vie l’oeuvre de cette femme d’exception dont l’exemplarité du parcours est toujours citée en référence, copiée par les vertueuses et par celles qui cherchent la félicité ici bas et dans l’au-delà:

Sokhna Mariama Bousso dite Mame Diarra naquit en l’an 1250 de l’Hégire (1833) de Serigne Mouhammadou Bousso et de Soxna Astou Waalo Mbacké. Elle disparut en l’an 1283 (1865). Soxna Diarra descend de par son père de Hassan, petit fils du Prophète (PSL). Sa mère Soxna Astou Waalo, qui vécut cent trente huit (138) ans, enseignait le coran. On raconte à son sujet qu’elle récitait depuis l’age de trente ans, chaque nuit, tout le saint Coran en huit (8) Rakkas

Elevée par ses deux parents, Mame Diarra restitua à dix (10) ans oralement et par écrit tout le Coran. A dix-neuf (19) ans, elle termina l’étude des sciences religieuses comme la théologie et la jurisprudence et fit, à vingt (20) ans, ses premiers pas sur le dur chemin du soufisme. Avec l’aide de DIEU, elle franchit la dernière étape symbolisée par l’âme parfaite (Nafsun kaamila).

Eduquée dans cette atmosphère de piété et de spiritualité, Soxna Mariama fit de la prière, du jeûne, des dons pieux et du travail son viatique. En tout temps et en tout lieu, elle obtempérait aux prescriptions divines, source de bénédictions et de félicité et évitait tout interdit, source d’immoralisme et de déchéance. De même, elle accomplissait consciencieusement ses devoirs conjugaux et sociaux.

Boroom Poroxaan se singularisa ainsi au sein de sa famille par sa douceur, sa gentillesse, son affabilité et sa disponibilité envers grands et petits. Le décret divin, qui est à l’origine de tout, lia cette sainte créature au grand érudit et homme de Dieu le Cadi Momar Anta Saly Mbacké. Ils eurent quatre enfants : Serigne Mame Mor Diarra, Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du Mouridisme et Serviteur du Prophète (P.S.L); Serigne Abiboullahi et Sokhna Khady qui disparurent dès leur jeune âge.

L’hagiographie de Serigne Mame Mor Diarra dit Boroom Saam qui priait cent (100) Rakkas la nuit, suffit comme preuve de la dimension exceptionnelle de Soxna Diarra et de son illustre fils Cheikh Ahmadou Bamba à qui il finit par faire acte d’allégeance et dont il était pourtant le frère aîné!

Certains biographes de Mame Diarra soutiennent que c’est son père Serigne Mouhammadou Bousso qui sut dans un songe que de Sokhna Diarra naîtra le Pôle de tous les temps. Il donna alors la main de sa fille au Cadi Serigne Momar Anta réputé pour sa probité morale et sa piété.

Cependant d’autres soutiennent que c’est Sokhna Anta Ndiaye Mbacké (mère de Serigne Gaawaan) qui conseilla à Serigne Momar Anta, son époux, de prendre pour deuxième épouse Sokhna Mariama Bousso eu égard à ses nombreuses qualités.

La célèbre anecdote selon laquelle elle passa une nuit entière sous la pluie attendant jusqu’aux premières lueurs de l’aube l’ordre d’abandonner le pan de clôture que son époux lui avait demandé de tenir est restée vivace dans nos esprits.

De même la majeure partie de ses contemporains certifia que Sokhna Mariama Bousso ne demandait jamais à son époux de l’argent pour la subsistance de la famille. Elle se débrouillait en cas de difficultés, selon ses propres moyens, pour assurer les repas quotidiens, parce qu’ayant l’intime conviction que de l’ampleur des sacrifices consentis, dépendront la grandeur et la bénédiction de sa progéniture. Serigne Moussa Kâ raconte qu’un jour elle est allée même jusqu’à mettre ses bracelets en gage auprès de la femme qui lui fournissait du lait caillé qu’elle s’était fait un devoir de servir quotidiennement à son époux.

Sokhna Diarra détenait par-dessus tout une force spirituelle rare chez une femme, force qui lui permit de percevoir très tôt et de taire les miracles qui se manifestaient en la personne de son fils Cheikh Ahmadou Bamba, Khadimou Rassoul. Elle fit même tout pour les cacher à son entourage et ne finit par s’en ouvrir – sur son insistance! – qu’à son oncle Tafsir Mbacké Ndoumbé qui avait perçu chez son jeune neveu des signes et des dons exceptionnels.

Le surnom de Diâriyatul Lâhi (Voisine de DIEU) qui donnera le diminutif Mame Diarra que lui valurent ses nombreuses qualités spirituelles et humaines est attribué à juste titre à cette vertueuse créature qui vécut et se complut, sa vie durant, dans l’entretien de relations conviviales et chaleureuses avec tout son entourage.

Assurément, Sokhna Diarra mérite tous les égards et les hommages que lui rendirent hommes et femmes de plusieurs races et ethnies de tous horizons et surtout ceux des poètes comme Serigne Moussa Kâ et Serigne Mbaye Diakhaté. Le premier lui lance cet éloge:  » Tu étais l’épouse modèle quand les autres étaient source de soucis. O championne, tu triomphas dans l’arène où exultaient les fils des différentes épouses dites vertueuses. C’est pourquoi leurs fils se font domestiques alors que le tien se tient, lui, sur un piédestal ». Sur la même lancée, Serigne Moussa renchérit : « Tu fis ce que nul ne fit ni ne put. C’est pourquoi nul n’aura après toi une telle récompense, O Mame Diarra ».

Quiconque se rend dans sa ville de Porokhane, où elle repose, avec sa grande mosquée, son imposant mausolée et son Magal annuel uniques pour une femme dans l’Islam et son institut islamique qui accueille des centaines de jeunes filles toutes homonymes de la sainte mère de Serigne Touba, se rendra à l’évidence. C’est l’occasion de rendre hommage au regretté Serigne Moustapha Bassirou Mbacké dont les réalisations immenses à Porokhane connurent leur consécration avec l’édification d’une résidence Mame Diarra qui abrite plusieurs appartements qui portent les noms de la famille de Cheikhoul Khadim.

Serigne Mbaye Diakhaté, quant à lui, s’écria:  » Tu n’étais point usurière et tu n’étais point source de conflits. Tu ne disais que la vérité et tu t’y astreignais. Permets-moi, Bousso, que je te tire la révérence ».

Si « l’immensité du résultat » obtenu en une si courte vie (33 ans seulement!) devant « la petitesse des moyens permet de mesurer la grandeur » de Sokhna Diarra, tenter de suivre ses traces nous permettra, à nous autres jeunes femmes mourides, de poser le pas sur le chemin qui nous mènera vers l’ascension spirituelle.

Source: wikipedia, jazbu.com

18 COMMENTAIRES
  • mouride

    macha »allah, yalla nagnou sougnou borom may ay sokhna ak ay dom you melni Sokhna Diarra!!!! Amine

  • mahamat abakar

    maman que ton âme repose en paix pour tous ce que tu as fait pour l’islam

    • mame bousso

      yalla naniou ko yala fayal

  • Dieureudieud Serigne Touba

    Sokhna Diarra keen la yalla nagnou yalla def nii moom…Amiin

  • cheikh gueye

    Manchala souniou mame dji

  • albachir

    Diarama Male Sokhna Diarra …. yalla nanioula yalla fayale … amine

  • fatou

    Sochna Mame Diarra Bousso yallana sougnou borom tass si sa barkhè amine Diaratoulahi

  • fonkou sa réw

    Ah sokhna sy mo bakh degue ndigueul wouték gninane mom lagnou beugue amoul dara loumou nirok nioom kholal mourayam bii diamono jii kouka mourou gnouné ap dofla taye mourite bou jiguéne nguir beuga wouték ibadou day mourou ba paré guénné ay noppam sokhna sy nèkoul wone 5eme walla 6eme famm Taye gaye nangou yaw jiguéne Wadiou bandit té yor khaliss dila dèf 5em diabar walla serignou weuyou dila 6eme femme mame diarra sou delsiwone adouna keur ibadouyi laye dal ndakh niom rek nio gnofii ay ndondom

  • Nasi Eva

    Machallah béne djiguéne la wone té do tou fi ame

  • Cheikh Ahmadou bamba

    yalla na sune brome yok léram ta takh niou si barkéme

  • degueul diam

    yal nagnou yalla tass thi barkém gnou féké ko ay att you bari.amine

  • milk

    Yallana yalla yok leeram te »tas niou ci barkem kouko magal mag

  • MBAYANG

    yalla na niou ko yalla fayal si barké serigne touba

  • marema

    je ne peux pas empêcher mes larmes machallah sokhna diarra yayou boroom touba et boroom magal prokhane

  • ada sylla koita

    ziyar mame sokhna Diarra

  • sopp naby

    thiey sokhnasi kenn nga ko khamne alkhourane rek modone sa arme soy togg sakh mom ngay tari tekk thi degue ndiguel sa aygui rek la ndonguoya yakamtiwon menon djokhe gnam ak gnenedja bousso soumay lim dou diekh man de sopp nala teksi touddeela sama taw bou djiguenbi di gnan yalla mou roy si yaw.waye cheikhoul khadim yalla maynala nga am wadour wou melni sokhna diarra te am magal guou melni guou touba.deredieufe serigne touba

  • cheikh abdou mbodj

    Sokhna diarra mariama bousso est un femme admire pour tout les fils que la terre est laisser sur elle amiiiiiine

  • amadou fall

    sokhna diarra sounou yay thi khéne la si sokhnay adouna si nangou digal bayi téré djignénou sénegal xolate léne séne bopou bou bakh djima roy touti si sounou mame rafatal na ba tay kouné am si giss giss wésaguoul nak kou begue lou bah rék yone bagui ni yalla nanou yalla tass si barkéme amine

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