3 ans de prison ferme pour la bande de Mamadou Barro et ses « Djinns »

Très connus dans la banlieue de Dakar pour leurs forfaits des plus insolites, un charlatant et ses soi-disant « Djinns » sont tombés dans les mailles de la police. Cette bande, composée de trois personnes, dont une femme, a été déférée au parquet, ce jeudi 02 juin. Longtemps recherchés pour association de malfaiteurs et escroquerie portant sur 120 millions, ils ont finalement été jugés, ce jeudi, reconnaissant ainsi les faits qui leurs sont reprochés. 

Tout est parti d’une histoire des plus insolites que ce soit. En effet, ils avaient réussi à dépouiller l’homme d’affaire Mame Birame Gningue. Le mode opératoire consistait à envoûter leurs victimes à qui ils faisaient croire que ses affaire allaient prospérer, a la seule condition de se marier avec une « Djinn » qui les attendaient dans la forêt classée de Gaday. C’est dans cette euphorie qu’est tombé Mame Birame Gningue. L’homme d’affaire a mordu à l’hameçon en se rendant sur les lieux du rendez-vous. Après quelques minutes d’attente, ce dernier aperçu la silhouette d’une femme drapée d’un linceul blanc immaculé. Gardant son sang-froid, la victime se rapproche de la « fameuse Djinn » qui lui offrit une bague en guise de sceller leur union. Avec elle, l’homme d’affaire entretiendra des relations sexuelles sous l’assistance d’un autre « djinn ». Selon les malfaiteurs, ces recommandations devraient ouvrir les portes du succès à ce dernier. Inconscient, le sieur Gningue, comme si de rien n’était, regagne son domicile.

Et c’est au bout de trois mois que l’homme d’affaire se rendit compte que sa situation financière n’avait pas bougé d’un iota. Les individus avaient disparu dans la nature. Et c’est au bout d’un an et demi de recherche que la victime est tombée sur l’un des malfaiteurs qu’il conduit sans arrière pensée à la police. Et de fil en aiguille, les limiers ont pu mettre la main sur le reste de la bande. Ils ont reconnu les faits qui leurs sont reprochés, mais nient avoir soutiré au sieur Gningue 120 millions. Selon eux, la partie civile leur a remis seulement 5 millions en guise d’offrandes. Ils ont finalement écopé d’une peine de 3 ans d’emprisonnement.